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Le nazisme, en tant que régime politique, sera bientôt octogénaire.
Or le 30 janvier 1933 fait partie des journées historiques dont l’histoire est, aujourd’hui encore le plus gangrenée de moralisme. On veut à toute force que Hitler n’y soit presque pour rien. Que ses rivaux aient bêtement laissé gagner un tocard.
La vérité est plus simple, encore que difficile à établir avec précision, étant donné la maîtrise déjà acquise par l’impétrant dans l’art de la manipulation, de la manoeuvre discrète et de la peinture de soi-même en pitre maladroit : l’écurie Hitler était de loin la mieux entraînée et la mieux conduite. Elle avait la rage de vaincre, et une idée précise de ce qu’elle allait faire de la victoire.
La folie même de Hitler, cohabitant avec son intelligence, a fonctionné comme un atout, tant elle lui inspirait de foi et de ténacité, et tant ses bizarreries s’avéraient déroutantes.
Je concourrai dans les mois qui viennent à diverses publications, auxquelles je souhaite le plus riche des environnements.
Foix, le 28 août 2012
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