UNE EMISSION DIFFUSEE le 12 juin
Hitler homosexuel ?
Une nouvelle charge contre Churchill
Lucie Aubrac : in memoriam et un méfait de David Pujadas
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pour débattre
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Voici un texte qui mérite, en raison même de son anonymat, de passer à la postérité sans changement, fût-ce orthographique, comme un symbole de la victoire, non point des soldats français en 1918, mais plus petitement, quatre-vingt-onze ans plus tard, d’un gamin de Neuilly qui rêvait d’emménager à Paris, au 55 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré :
Il faut reconnaitre que Sarko est un fin stratège ! il a coupé l’herbe sous le pied des socialos qui ne pourront pas hurler d’être dans un État UMP !
Quant à la musique sarko-facho avec une fille d’immigrés ministre de la justice, cette ritournelle n’est plus valable.
Ces pauvres Ségoléno-Bayroutistes vont devoir drôlement ramer pour les législatives, sûrement à fond perdu d’ailleurs.
Quand aux casseurs cagoulés des cités, pourront-ils désormais dénoncer le racisme des tribunaux ? Comment pourront-ils invoquer l’excuse sociale alors que l’une des leurs est parvenue, par sa volonté, au sommet de l’État malgré la modestie de son origine sociale ?
Il va bien falloir qu’ils lâchent les murs des blocs pour aller trimer comme tout le monde !
Malgré qu’ils aient voté massivement pour Ségo pour être pénard, hélas ! fini les vacances à perpète, et si vraiment ils sont réfractaires à tous types de travaux, il faudra bien, à notre grand regret, qu’il retournent dans leurs pays d’origine.
(extrait du blog de Jean-Michel Aphatie, daté du 20 mai 2007 )
Pour éclairer ce morceau de bravoure à la gloire de Nicolas Sarkozy, l’histoire devra retenir que la grande majorité des moyens d’information rivalisaient, avant le 6 mai, d’injures envers quiconque lui prêtait de telles intentions, en prétendant qu’on le « diabolisait ». Cet électeur vend la mèche, peut-être un peu tôt étant donné l’échéance prochaine des législatives, mais cela ne fait-il pas aussi partie du sarkozysme, de mêler la prudence tacticienne et l’impatience brouillonne ?
On peut craindre que Bernard Kouchner et Eric Besson, les deux transfuges les plus en vue du parti socialiste dans le gouvernement Fillon, n’apprécient guère d’être considérés comme de purs instruments. Quant à Rachida Dati, la nouvelle garde des Sceaux, gageons qu’elle inaugurera ses fonctions par un acte de mansuétude envers qui la traite d’ancienne casseuse cagoulée : ce n’est peut-être pas ce que notre blogueur voulait dire, même s’il le dit.
Pour l’enseignant que désespèrent les approximations de la pensée comme celles de la syntaxe, cette nouvelle donne politique n’en est guère une puisque les décrets Robien, objets d’une mobilisation croissante pendant la présente année scolaire, menacent d’être reconduits, notamment en ce qui concerne la bivalence des enseignants de lycée et de collège. Il s’agit de permettre à leurs proviseurs et principaux de les obliger, par souci d’économie, à faire une partie de leur service dans une discipline pour laquelle ils n’ont été ni recrutés ni formés. Une situation, au demeurant, assez fréquente par le passé -les impératifs budgétaires n’ont pas attendu Monsieur de Robien pour dicter des entorses à la pédagogie- mais qu’une légalisation par décret permettrait (et permet déjà, pour la rentrée prochaine si le texte n’est pas abrogé d’urgence) de généraliser sans limites définies.
Ce n’est là qu’une des nombreuses conséquences de cette élection, et de son éventuelle confirmation lors des législatives. Le vaisseau « France » dérive et il est à craindre qu’il ne retrouve pas son cap tant qu’il sera mené en fonction des desiderata du blogueur inconnu.
Et de ses illusions.
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