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François Delpla, biographe français de Hitler
a été l’invité de Patrice Gélinet dans l’émission "2000 ans d’histoire" à l’occasion de la sortie de ce livre
ARCHIVES
et le 18 juin 2005
l’auteur du livre sur les conditions et les versions de l’appel émis par de Gaulle 65 ans plus tôt a été interviewé pour les journaux du matin de France Inter
(interviewer : Manuel Ruffez)
F. Delpla a récemment donné une conférence (et peut récidiver sur demande)
à l’occasion de la sortie de son dernier livre
LES TENTATRICES DU DIABLE / Hitler, la part des femmes
(éditions de l’Archipel)
et en avant-première du prochain,
CHURCHILL ET HITLER
le
VENDREDI 27 MAI de 18h30 à 20h30
SORTI EN LIBRAIRIE LE 16 MARS 2005
Communiqué de presse
Manche Bücher wurden in Deutschland oder in Österreich seit etwa fünfzehn Jahren veröffentlicht, die das geschlechtliche Leben Hitlers darstellten. Aber sie erzählten seine Beziehungen mit einer Frau ohne die anderen gleichzeitig zu inszenieren : es mangelte an einem Überblick. Ein anderer Mangel war Politik : der Diktator war auch, vielleicht, ein Liebhaber, doch der Zusammenhang blieb unsichtbar. François Delpla, sein erster und einziger französischer Biograph (manchmal zitiert von Ian Kershaw in seinem eigenen Buch), beschreibt ihn gleichzeitig in seinem privaten und politischen Leben. Er war ganz sicher nicht ein Homosexueller, aber seine Lust auf Frauen war nicht so wichtig wie seine „Mission“. Seine ewige Ansage „Ich bin mit Deutschland verheiratet“ war zwar eine Lüge, aber nicht ganz. Er war auf der Suche einer geheimen Braut und fand sie in Eva Braun, nach dem tragischen Selbstmord seiner Nichte Geli. Dabei wusste er sich einige prominente Frauen, wie Winifred Wagner und Leni Riefenstahl, fur seine Propaganda und seine Politik zunutzezumachen. Der Autor berücksichtigt in seiner Arbeit die neuesten Veröffentlichungen von Anna Maria Sigmund, Guido Knopp, Brigitte Hamann, Anton Joachimsthaler usw.
François Delpla, 1948, ein auf den Zweiten Weltkrieg spezialisierter Historiker, schrieb eine erfolgreiche Biographie von Hitler (Grasset, 1999). Andere Bücher (u. a.) : Churchill et les Français (Plon, 1993), Montoire (Albin Michel 1996) L’Appel du 18 Juin 1940 (Grasset 2000) und (mit Jacques Baumel) La Libération de la France (Archipel, 2004).
374 Seiten - 8 Seiten Fotos - 21,95 €
Traduction du communiqué :
Beaucoup de livres sur la vie sexuelle de Hitler sont sortis en Allemagne ou en Autriche depuis quinze ans. Mais ils portaient sur ses relations avec une femme à la fois, sans présenter les autres : il manquait une synthèse. Une autre lacune portait sur la politique : le dictateur était aussi, peut-être, un amant, mais le lien entre les deux n’était pas présenté. François Delpla, son premier et unique biographe français (cité quelquefois par Ian Kershaw dans son propre livre), le décrit en même temps sur le plan privé et sur le plan politique. Il n’était certainement pas homosexuel, mais son goût pour les femmes passait après sa « mission ». Son éternelle affirmation qu’il était « marié avec l’Allemagne » était certes un mensonge, mais pas complètement. Il était en quête d’une maîtresse cachée et il la trouva en Eva Braun, après le tragique suicide de sa nièce Geli. De plus, il exploitait pour les besoins de sa propagande et de sa politique certaines femmes remarquables, comme Winifred Wagner et Leni Riefenstahl. L’auteur prend en compte les publications les plus récentes d’Anna Maria Sigmund, Guido Knopp, Brigitte Hamann, Anton Joachimsthaler, etc.
autrement dit
Eh oui, elles avaient une part, et non des moindres.
Ce n’est pas que Hitler ait eu matériellement besoin de leurs services pour perpétrer ses crimes. Il était adepte d’une stricte séparation des rôles et je montre après bien d’autres que pour lui la femme était un être tout de douceur, un ange du foyer voué à sa progéniture, de préférence pléthorique, et une consolatrice aidant le guerrier à refaire ses forces. Mais précisément, il y avait un guerrier à reposer. Il n’était pas mauvais que la femme pressentît qu’il s’adonnait à des besognes peu ragoûtantes, et il importait qu’elle les estimât nécessaires -d’où une éducation politique et patriotique des filles quasiment aussi développée que celle des garçons. Ce guerrier, c’est avant tout lui-même. Timide devant la vie en général et les femmes en particulier jusqu’au début de 1919, il trouve alors sa voie dans une besogne de sauveur qui le rend, en tous domaines, beaucoup plus entreprenant. Il se croit sincèrement investi d’une "mission" par la Providence. Les femmes qui croient en lui jouent un rôle, à cet égard, vital - et donc, pour les futures victimes, mortel. Ce sont des messagères de l’au-delà, des incarnations du rêve. Voyez Winifred Wagner : elle l’invite dans la villa Wahnfried et le fait recevoir par toute la descendance de l’auteur de Parsifal comme un héros prédestiné, juste avant le putsch de 1923. Elle contribue à son audace puis, l’échec venu, le retient sur la pente, peut-être fatale, du désespoir. La figure se réitère neuf ans plus tard avec Leni Riefenstahl - moyennant un surcroît de trouble physique. Ces astres de la vie culturelle sont instrumentalisés : le festival de Bayreuth et les films de Leni chantent, plutôt subtilement, la gloire du régime et consolident le lien du Führer avec la nation - c’est-à-dire avec une immense majorité de ses hommes et de ses femmes, embarqués et souquant ferme. Le privé est à l’avenant : il déclare que son épouse est l’Allemagne mais se met en quête d’une maîtresse discrète, aryenne et patriote. Sa nièce Geli l’émeut trop, elle est une tentation qui concurrence plus qu’aucune autre la "mission" : il se maîtrise, elle se tue et Eva, qui le bouleverse moins, décroche le rôle, après s’être péniblement résignée à ses limites. Mais c’est tout un bruissement de jupons qui meuble ses heures de loisir : secrétaires, actrices, épouses de camarades... Et c’est à cela qu’il renonce, secrétaires exceptées, quand il s’enfonce dans ses quartiers généraux, lorsque la ténacité churchillienne relègue dans le passé la série des victoires fulgurantes. Restent néanmoins des escales au Berghof, la montagne devenue matrice, et enfin l’apocalypse berlinoise, où la densité de présences féminines est plus forte que jamais. Pour conclure : en osant dépeindre l’homme privé et en découvrant combien la détente procurée par les femmes favorise ses décisions les plus impitoyables, je montre, plus que quiconque, son caractère inhumain.
résumé des chapitres
La couverture et sa Quatrième
NOUVEAUTE DU 8 MAI 2005 : une interview de l’auteur